Créé en 640x480 pour les pauvres 14"



C'était y'a pas longtemps... Là, tout proche, quelques jours à peine. C'est dire si j'en suis encore plein ! Si j'en suis encore éclaboussé. Je me trouvais dans cette forêt, celle de Rigney, petite ville du Doubs (25)... Des arbres, du vert... des parfums incroyables qui ravissaient mes sens. Sans doute aussi de ces effluves industrio-paysannes mais heureusement pour moi, elles étaient inodores !


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Plein le nez et les yeux...

Si vous en rencontrez, pitié : ne les cueillez pas !

Chez vous elles ne dureraient que quelques heures à peine.

Ici, chez elles, les abeilles en ont besoin... Et moi aussi.


J'avais repéré un chemin, un peu plus loin. Y'avait de la boue, normal, il avait plu un peu avant. Et puis, en forêt, ne pas trouver de boue (donc de terre !) ça serait inquiétant, non !?

Le chemin était très praticable. Des véhicules devaient y venir souvent, on voyait leurs traces. Peut-être un chemin qui servait aux personnes chargées d'entretenir la forêt...

Le parcours était agréable, j'avais emmené mon boîtier photographique, comme d'habitude. A défaut de vivre ici en permanence, j'essaye d'en garder des souvenirs photo...

Et puis un pont de pierre, assez joli, attira mon regard. Ce n'était qu'un pont. Mais disposé de telle façon qu'il semblait enjamber la forêt de chaque côté. La végétation l'avait légèrement colonisé...


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Forcément, s'il y avait un pont, c'était pour passer dessus et éviter quelque chose en-dessous ! Quoi? Je n'en sais rien. On est en pleine forêt, qui passerait là comme sur une nationale ?

Je n'aurais pas trouvé la solution si une petite fée n'était passée par là ! Ça me faisait l'effet bizarre d'être un Antoine de St-Ex et elle, une sorte de petit Prince...

J'étais enivré, j'étais saoul de nature, je ne me posais pas de question. Qu'une petite fille soit seule en pleine forêt ne m'étonnait même pas !


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J'ai eu le réflexe de prendre des photos, comme ça, comme si je voyais un animal... On la voit à peine, en rose, sur le chemin...

La fée me demandait de la suivre, elle courait. Je marchais. Faut dire qu'avec ses petites jambes et moi les miennes immenses, il fallait bien ça pour me devancer !

Je n'avais rien à faire. Quand on va en forêt, il ne faut pas avoir de rendez-vous, car on y reste toujours plus longtemps que prévu. Ce n'est pas la ville, ici ! Les rencards ne sont pas organisés dans des agendas remplis de n° de téléphones portables ! Ici, c'est la vie qui fera ce qu'elle veut de vous...

Alors, je décidais de la suivre... Tout en prenant des photos d'arbres..


Elle ne se retournait même pas pour voir si je suivais ou non. Elle filait dans les fougères, la boue, les chemins recouverts, les ronces...


Et nous arrivâmes sur un autre pont, un énorme, un très gros, une sorte d'aqueduc très ancien où la végétation avait à peu près repris le dessus...


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La nature barre le chemin...

Le pont était haut et large. On aurait pu croire qu'on survolait les champs qui se trouvaient tout en bas... comme si on était dans un avion ! J'estime la hauteur à 100 mètres, de quoi plaire à ces sauteurs en élastiques adeptes des émotions fortes !!! Pour les émotions, moi, il me suffit de la forêt, à croire qu'ils ne voient pas ce qui les entoure...


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Plus loin, la nature nous laissait passer...


Évidemment j'en profitais pour prendre des photos ! Un pont en pleine forêt... c'est rare ! Construction de l'homme ou pas, peu importe, il est là, depuis longtemps, et ce n'est après tout que de la pierre. Je ne suis pas CONTRE TOUT ce que fait l'homme, sinon je ne serais sans doute pas là, pas vivant; Un pont, c'est un pont. En béton c'est moche. En pierre dans ce cadre, c'est "beau" et surtout utile. D'autant qu'il ne détruit rien, il enjambe une vallée et permet de passer d'un côté à l'autre sans polluer d'avantage... Sans ce pont, la vallée n'existerait plus.

On entendait le bruit d'une rivière, au fond, les oiseaux, le vent. On ne sentait que des bonnes choses... La nature s'éclatait et moi aussi, c'était un bouquet final de 14 juillet en permanence.


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Le pont n'était pas que haut et large, il était vieux. Des trous de temps en temps, à travers lesquels on apercevait le bas... Il n'était pas que vieux, il était long ! Si j'avais dû le traverser en courant, j'aurais été essoufflé.

D'ailleurs, à ce propos, la petite ne l'était pas, elle courrait toujours devant. Et même, des fois, elle revenait sur ses pas pour m'attendre car je m'arrêtais tous les 2 mètres pour photographier le spectacle...


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Je ne sais pas si elle savait que mon appareil était pointé sur elle, mais apparemment elle s'en moquait...

Son regard semblait dire "alors ? T'as pas bientôt fini ? Suis moi !". Il semblait même me gronder comme si je faisais des bêtises... Ah oui ! Elle ne parlait pas.


Quelques photos...


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Vert... Rouille... La nature gagne !



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Rouille... Pierres



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Rouille... Herbes...



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Herbes...


Trop occupé avec mon vieux boîtier, j'en oubliais la Miss... Elle souriait... Et reprit sa course sur le pont... Mon émerveillement devait lui plaire. Elle était heureuse de ce cadeau qu'elle m'avait fait, car sans elle, je n'aurais pas vu tout ça.

Visiblement, elle tenait à ce que je vois quelque chose. Quoi ? Je n'en sais rien, je vous dit ! Le mieux, c'est de continuer de la suivre, on verra bien !


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Au bout du pont, pas si loin, une odeur très particulière s'infiltra dans ce parfum de rêve... Je commençais à savoir de quoi il s'agissait... Je n'étais pas le premier à venir ici, ça se sentait, et ça n'allait pas tarder à se VOIR !



Désolé de vous avoir emmené là. Maintenant, vous n'avez plus le choix, il faut la suivre, je pense que c'est grave !



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